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Question J'aimerai savoir devant qui la femme a-t-elle le droit de retirer son voile. Cette question est épineuse pour les converties à l'Islam qui ont de la famille non musulmane.
Intedictionde demande à lépoux de la divoce : « Toute femme qui demande le divorce à son mari sans aucune raison valable, se verra interdire . l’odeu du pa adis. ». [Rappoté pa Aboû Dâwoûd ( î î ò), dapès Thawbân هنع الله يضر. Ce hadith est jugé sahîh (authentique) par Al-Albânî dans Al-Iwâ (
Mêmesi l’interprétation fondamentaliste contemporaine veut faire du voile un pilier de l’islam, il faut souligner que la coutume du voile est antécédente à l’islam et n’a rien à voir avec la religion. “Dans la sphère arabe, pendant l’ère antéislamique, les hommes avaient très peu de respect pour la femme. Il s’agissait d’épargner aux femmes une situation de
Leprêtre enlevait le voile de la femme suspectée d’infidélité (Nom. 5 : 18). Se dévoiler équivalait à se dégager de l’autorité de son mari. La coutume parmi les grecs et les romains et une loi parmi les juifs était qu’aucune femme ne soit vue à l’étranger sans voile. C’était la coutume de tout l’orient. Seules les
Levoile (du latin velum, rideau, tenture) est un vêtement traditionnel ou religieux destiné généralement à masquer tout ou partie du corps et parfois du visage d'une femme.. Présent
Comment Faire Des Rencontres Amicales Sur Internet. Question Il arrive que dans certains pays, les femmes musulmanes puissent ĂŞtre forcĂ©es Ă enlever leur voile et de laisser leurs tĂŞtes dĂ©couvertes. Est-ce qu'il leur est permis de faire cela, tout en sachant que quiconque refuse de faire cela, devra faire face Ă des consĂ©quences telles que perdre son travail ou ĂŞtre expulsĂ© d'Ă©cole ? RĂ©ponse Ce qui se passe dans ces quelques pays est une des choses par lesquelles la personne peut-ĂŞtre Ă©prouvĂ©e. Allâh - Ta'âla - dit traduction rapprochĂ©e Alif, Lâm, MĂ®m. Est-ce que les gens pensent qu'on les laissera dire Nous croyons ! » sans les Ă©prouver ? Certes, Nous avons Ă©prouvĂ© ceux qui ont vĂ©cu avant eux ; Ainsi Allâh connaĂ®t ceux qui disent la vĂ©ritĂ© et ceux qui mentent. » [1] Ce que je pense est que ces femmes musulmanes dans ces pays, devraient refuser d'obĂ©ir aux gens responsables [souverains] dans ce qui est mauvais, parce qu'obĂ©ir Ă ceux qui dĂ©tiennent l'autoritĂ© dans ce qui est mal n'est pas permis. Allâh - Ta'âla - dit traduction rapprochĂ©e O vous les croyants ! ObĂ©issez Ă Allâh, et obĂ©issez au Messager et Ă ceux d'entre vous qui dĂ©tiennent le commandement » [2] Si vous rĂ©flĂ©chissez au sens de la signification de ce verset, vous noterez qu'Allâh dit traduction rapprochĂ©e ObĂ©issez Ă Allâh, et obĂ©issez au Messager et Ă ceux d'entre vous qui dĂ©tiennent le commandement » et le verbe obĂ©issez » n'est pas rĂ©pĂ©tĂ© dans le troisième cas quant Ă ceux qui dĂ©tiennent le commandement. Cela indique que l'obĂ©issance Ă ceux qui dĂ©tiennent le commandement est secondaire Ă l'obĂ©issance Ă Allâh et Ă l'obĂ©issance Ă Son Messager. Si leur ordre est contraire Ă l'obĂ©issance Ă Allâh et Son Messager, alors ils ne devraient pas ĂŞtre Ă©coutĂ©s et il ne doit pas y avoir d'obĂ©issance dans ce qui contredit l'obĂ©issance Ă Allâh et Ă Son Messager. Il n'y a pas d'obĂ©issance Ă une crĂ©ature dans la dĂ©sobĂ©issance au CrĂ©ateur. » Le malheur que la femme peut rencontrer dans ce type de situation, est quelque chose qu'elle se doit de vivre avec patience, et elle devrait chercher le secours auprès d'Allâh - Ta'âla - dans la patience. Nous demandons Ă Allâh qu'Il guide leurs gouvernants dans la vĂ©ritĂ©. Je ne pense pas qu'on puisse forcer une femme Ă ne pas porter le voile, Ă moins que celle-ci quitte sa maison, mais si elle reste Ă la maison, personne ne pourra la forcer [Ă retirer son voile], donc qu'elle fasse son possible pour rester chez elle jusqu'Ă ce qu'elle soit en paix face Ă cet ordre. Quant au Ă©tudes qui la mèneront Ă commettre ce pĂ©chĂ©, cela n'est pas permis, elle devrait plutĂ´t Ă©tudier ce dont elle a le plus besoin pour ce qui est de ses intĂ©rĂŞts religieux et de sa vie ici- bas. Cela est suffisant et peut ĂŞtre gĂ©nĂ©ralement fait Ă la maison. [3] [1] Coran, 29/1-3 [2] Coran, 4/59 [3] Kitâb Madjmu'atu Ass'ilat al-'Usrah al-Mouslima » - SHeikh Ibn 'UthaymĂ®n, copiĂ© de Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine - الشيخ Ů…ŘŮ…ŘŻ بن ŘµŘ§Ů„Ř Ř§Ů„ŘąŘ«ŮŠŮ…ŮŠŮ†
Question J'aimerai savoir devant qui la femme a-t-elle le droit de retirer son question est épineuse pour les converties à l'Islam qui ont de la famille non concidérer le conjoint de fait fiancé sans papier de ma mère comme son époux légitime donc comme étant mon beau père ? si oui, ai-je la permission de retirer mon voile devant lui?La femme de mon père marié civilement n'est pas musulmane; ai-je le droit d'enlever mon voile devant elle ? Le verset 31 de la Sourate "An Noûr" mentionne que la femme a le droit de retirer son voile devant ses frères, son père, sa mère etc... Cette règle est-elle valable s'ils ne sont pas musulmans?RéponsePar ce souci de clarté, je commencerai par reproduire une partie du Verset 31 de la Sourate 24 "Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs, ou aux femmes musulmanes … "Comme l'exégèse complète de ce verset est extrêmement longue, c'est la raison pour laquelle je me concentrerai uniquement sur le point qui est directement en rapport avec le problème que vous des règles générales que les savants ont établi à partir de ce passage est la suivante La femme n'est pas tenue de porter le voile en présence de toute personne qui est un "Mahram" pour le vocabulaire islamique, le terme "Mahram" désigne tous les hommes de sa proche famille qu'une femme n'a pas le droit d'épouser, tels que son père, ses grands pères paternels et maternels, ses fils, ses petits fils, son beau père père de son mari, ses neveux du côté de ses frères ou de ses sœurs…La question qui se pose maintenant est de savoir est-ce que la différence de religion a une influence sur le statut du "Mahram" ?D'après l'Imâm Ahmad Ibné Hambal un père non musulman ne peut être considéré comme un "Mahram" pour sa fille non musulmane. Cependant, Ibné Qoudâmah très célèbre savant hambalite qui est également celui qui rapporte ces propos de l'Imâm Ahmad affirme que "cette règle est en rapport avec le voyage c'est à dire qu'une fille musulmane ne peut effectuer de long voyage avec son père non musulman, s'il n'y a aucun autre "Mahram" avec elle. Pour ce qui est du voile, une fille musulmane n'est pas obligée de le porter devant son père non musulman." "Al Moughni" - Volume 7.Pour appuyer ses dires, il rappelle le Hadith qui relate que lorsqu'Abou Soufyâne vint à Madinah il n'était alors pas encore musulman pour rencontrer sa fille, Oummé Habîbah radhia Allâhou anha, épouse du Prophète Mouhammad sallallâhou alayhi wa sallam, celle-ci n'a pas porté le voile en sa présence et le Prophète Mouhammad sallallâhou alayhi wa sallam ne lui a pas demandé de le faire non plus. En ce qui concerne les autres membres proches de la famille oncles…, je ne connais pas avec exactitude quelle est la position des savants à ce l'école hanafite, la différence de religion n'a pas d'influence sur le statut du "Mahram". Ainsi, les savants de l'école hanafite affirment qu'une femme musulmane a le droit de voyager avec un homme qui est son "Mahram", même si celui-ci n'est pas musulman. Réf "Fatâwa Hindiyah" Volume 2 / Page 44 A partir de là , on peut donc essayer de répondre aux différentes questions que vous avez soulevé* Le conjoint de votre mère qui n'est pas marié avec elle n'est pas un "Mahram" pour vous. Donc vous devrez garder votre voile en sa présence.* Pour ce qui est des oncles frères du père ou de la mère, d'après l'école hanafite, ils sont considérés comme étant des "Mahârim", c'est pourquoi, il n'est pas nécessaire à la musulmane de porter le voile en leur présence, même s'ils ne sont pas musulmans.* Pour ce qui est maintenant de savoir s'il est nécessaire de porter le voile devant les femmes non musulmanes, il y a en vérité des divergences entre les savants des différentes écoles juridiques à ce sujet. Ces divergences proviennent justement d'interprétations différentes qui ont été données à l'expression "qu'elles ne montrent leurs atours qu' aux femmes musulmanes" cité dans le verset de la Sourate "An Noûr".L'Imâm Râzi auteur d'une très célèbre exégèse du Qour'aane, connue sous le nom de "At Tafsir oul Kabîr", mentionne dans son ouvrage qu'une grande partie des savants parmi les pieux prédécesseurs étaient d'avis, en raison de ce verset, que la femme musulmane ne devrait pas découvrir leurs atours en présence de femmes non musulmanes. Mais il rappelle immédiatement après que cet avis ne constitue pas une interdiction s'agit plutôt d'un conseil recommandant à la femme la meilleure tenue par rapport aux non musulmanes. Pour ce qui est de la règle juridique en elle même Il n'y a aucune différence en ce qui concerne le voile entre une femme musulmane et une femme non opinion de l'Imâm Râzi est confirmée par d'autres éminents commentateurs du Qour'aane, tels que Abou Bakr Ibné Arabi Al Mâliki Qour'aane" Volume 3 / Page 1359-1360 et Allâmah Âloûsi Baghdâdi "Roûhoul Ma'âni" Volume 18 / Page 143. Cet avis est également rapporté de l'Imâm Ahmad Ibné Hambal "Al Moughni" Volume 6 / Page 562-563, et d'après ce qu'écrit l'Imâm Râzi il s'agirait également de la position de l'école cette opinion est celle qui convient également le mieux aux conditions actuelles, c'est la raison pour laquelle de nombreux savants contemporains l'ont adopté et affirment ainsi que la femme musulmane n'est effectivement pas obligée de porter le voile devant des femmes non musulmanes.Ceux et celles qui connaissent l'arabe peuvent consulter l'excellente étude qui a été réalisée à ce sujet par le Dr Abdoul Karîm Zaydân dans son ouvrage "Al Moufassal fî Ahkâmil Mar'ah" Volume 3 / Pages 257-265.Cela signifie donc que vous n'êtes pas obligée de porter le voile ni devant la femme de votre père, ni même devant vos tantes sœurs de votre père ou de votre mère.Il reste cependant un doute concernant le texte du verset Pourquoi est-ce qu'il y est précisé que les femmes ne doivent montrer leurs atours qu'"aux femmes musulmanes" si la différence de religion n'a aucune importance et ne change en rien la règle citée ?A vrai dire, la traduction "femmes musulmanes" ne correspond pas exactement avec ce qui est dit dans le verset Le terme arabe qui y est employé est "Nisâ' ihinna" qui signifie littéralement "leurs femmes".Une grande partie des exégètes ont interprété l'expression "leurs femmes" par "les femmes musulmanes", d'où la traduction française que nous avons. Mais selon l'illustre commentateur du Qour'aane, Abou Bakr ibné Arabi de l'école mâlékite, le pronom personnel qui est présent dans le terme "Nisâ' ihinna" le pronom lui-même est "hinna" a été simplement adjoint pour respecter l'harmonie avec les nombreux autres cités dans le verset. Cet emploi du pronom en langue arabe est connu sous l'appellation de "Itba'". Cheikh Abou Bakr qualifie ce verset comme étant celui des "Dhamâïr" pronoms, car il en contient pas moins de 15, ce qui est unique dans le Qour'aane. Réf "Ahkâmoul Qour'aane" Volume 3 / Pages 1359-1360Ce qui signifie donc que, d'après cette interprétation qui est celle retenue par l'Imâm Râzi et l'Imâm Ahmad Ibné Hambal l'ajout du pronom personnel "hinna" leurs avec le terme "Nisâ'i'" femmes n'a pas pour but d'exclure les femmes qui ne sont pas musulmanes, même si cela peut paraître ainsi dans la traduction Allah Seul détient la Vérité !
La photographe yéménite Boushra Almutawakel travaille depuis dix ans sur la représentation des femmes voilées. Elle combat autant les préjugés du monde occidental que l'extrémisme islamique dans le monde arabe. "Si les femmes ont la liberté de se découvrir, pourquoi n’auraient-elles pas la liberté de se couvrir ?" Boushra Almutawakel se rappelle avoir lu cette phrase sur Facebook mais elle pourrait la faire sienne. Cette photographe yéménite de 44 ans, pionnière de la profession dans son pays, travaille depuis plus de dix ans sur la représentation des femmes et sur la manière dont elles sont réifiées dans le monde musulman et cœur de son travail le voile. Si elle souhaitait initialement éviter ce sujet, déjà "fait et refait", l’idée s’est imposée alors qu’elle séjournait aux États-Unis pour ses études, après les attentats du 11 septembre. Alors que la violente réaction anti-islam qui a suivi était à son comble en Amérique, Boushra a aperçu une femme portant le drapeau américain comme hijab – tissu qui couvre uniquement la tête. "C’était une réaction au mauvais traitement fait aux Arabes et aux musulmans après ces terribles attaques", se souvient-elle, dans un entretien accordé à FRANCE Almutawakel a alors fait sa première photo et son travail artistique a d’emblée pris une tournure politique. Depuis, ses différentes séries photographiques dénoncent les préjugés que suscite le voile islamique dans le monde occidental, mais également dans l’islam radical ou dans le monde arabe. Bushra fustige la loi française qui interdit le niqab sur la voie publique "Personne ne devrait pouvoir vous imposer le port du voile, pas plus que quiconque ne devrait avoir le droit de vous le faire ôter". Boushra Almutawakel Le voile sous toutes ses coutures Tout en veillant à éviter l’écueil de l’orientalisme, Boushra propose une alternative aux versions romantique ou diabolisée des musulmanes dans lequel verse souvent l'Occident. La photographe, qui porte le hijab dans son pays "pour des raisons plus culturelles que religieuses", mais se découvre quand elle voyage à l’étranger, cherche au contraire à exprimer les nuances et subtilités dont il recèle."J’essaye d’exprimer la beauté, le choix, le mystère, l’utilité, le danger, la politique, la peur, la religion et l’aspect culturel", explique-t-elle. Dans son travail, elle décline donc le voile dans toute sa diversité, de l’objet de coquetterie à sa forme la plus coercitive. Elle met en scène les hijabs traditionnels yéménites, colorés, coquets, délicats, "artistiques à leur façon", ou l’abaya noire, tunique intégrale importée du Golfe, dans laquelle elle transforme ses modèles en fantômes invisibles. Boushra Almutawakel Un contre-pouvoir au service des femmes Quand on lui parle du voile comme moyen d’oppression, Boushra évacue l’argument. Elle dénonce une aberration ethnocentriste qui stigmatise le voile alors qu’au Yemen en l'occurence, la discrimination de la femme va bien au-delà d'un simple morceau de tissu "Malgré des améliorations notables ces vingt dernières années, les femmes restent majoritairement discriminées et sous-éduquées", s’insurge Boushra."Il existe des formes d’oppression bien plus grandes que le voile, comme ne pas avoir le droit d’aller à l’école, être forcée au mariage, se faire enlever son enfant ou n’avoir aucun droit devant la justice !", à l’ultraconservatisme de son pays, Boushra estime même que le port du hijab - lorsqu’il est choisi et non subi, précise-t-elle - peut être un moyen de contrôle face aux hommes. "En choisissant de se couvrir la tête, les cheveux, le visage, la femme prend le pouvoir en ne laissant pas n’importe qui voir ce qu’elle ne veut pas montrer", une échelle plus large, elle va jusqu'à faire du voile une revendication féministe, l'envisageant comme un contre-pouvoir dans un monde où les femmes subissent la dictature de la beauté et l’érotisation à outrance de leur corps. "Dans les pays occidentaux, il y a trop de pression sur les femmes pour qu’elles aient l’air éternellement jeunes, belles et minces. Cela représente une industrie de plusieurs millions de dollars qui ne fait qu’augmenter l’insécurité des femmes. N’est-ce pas une forme d’oppression au nom de la liberté ?" Elle fustige d'ailleurs la loi française qui interdit depuis 2011 le port du niqab - voile intégral - sur la voie publique "une atteinte à la liberté des femmes". Dans sa série Fulla, Boushra Almutawakel, mère de quatre filles, décline une version musulmane de la fameuse poupée Barbie en l'inscrivant dans le monde arabe contemporain. Boushra Almutawakel Et si... les hommes se voilaientPour autant, elle admet sans détour que le voile peut être oppressif quand il est imposé. Dans sa série Hijab, elle couvre ses modèles – une mère, sa fille et sa poupée – graduellement, du simple foulard au niqab intégral qui fait disparaître ses personnages dans le décor. Les femmes deviennent alors invisibles, interchangeables, déniées."Il m’arrive de ne pas arriver à comprendre ce que disent les femmes qui portent le niqab et toutes se ressemblent, admet-elle, quand on parle à une femme intégralement voilée, on ne sait pas à qui on a affaire. Ça pourrait être n’importe qui!"Elle s’est donc amusée à inverser les rôles, imaginant un monde où les hommes se voileraient et où les femmes porteraient les tenues habituellement portées par des hommes au Moyen-Orient. Elle cherche moins à inverser les rôles dans la société qu’à montrer les similarités entre les tenues dans une culture où "les hommes sont également tenus de se vêtir de façon modeste", rappelle-t-elle."Je ne veux pas nourrir les stéréotypes négatifs à propos des femmes voilées, explique-t-elle. On s'imagine souvent que toutes les femmes portant le voile sont faibles, oppressées, ignorantes, et arriérées", précise la photographe. En tant que femme, artiste et voilée à ses heures, elle s'efforce de démontrer le contraire, proposant des images qui jouent sur les genres, les codes, les cultures, mêlant avec nuance toujours, humour et politique. Boushra Almutawakel
Après une longue procédure et plusieurs jugements, la cour d’appel de Versailles a délivré jeudi 18 avril la décision finale dans une affaire qui a débuté il y a dix ans. Asma Bougnaoui était ingénieure informatique au sein de Micropole, une entreprise de conseil informatique basée à Levallois. Elle a été licenciée un an après son embauche, en un client chez qui elle se rendait pour des missions, s’était plaint du fait qu’elle portait un voile islamique. Cela gênait certains de ses collaborateurs. Les responsables d’Asma Bougnaoui lui avaient alors demandé de le retirer la prochaine fois qu’elle verrait le client mais elle avait refusé. Micropole l’avait licenciée, invoquant notamment le fait que l’entreprise risquait de perdre un marché. L’employée a alors contesté cette décision devant la justice, s’estimant victime d’une mesure discriminatoire liée à ses convictions longue procédureDébute alors une procédure longue de dix ans. Le conseil de prud’hommes en 2011 puis la Cour d’appel de Paris en 2013 soutiennent Micropole et estiment que le licenciement est fondé par une cause réelle et sérieuse ». Asma Bougnaoui saisit la Cour de cassation. La plus haute juridiction française, prudente, sollicite l’avis de la Cour de justice de l’Union européenne CJUE.À la suite des arrêts rendus par la CJUE, la Cour de cassation rappelle qu’un employeur peut, en raison des intérêts de l’entreprise », prévoir dans son règlement intérieur une clause de neutralité » interdisant le port visible de tout signe politique, philosophique ou religieux sur le lieu de cette clause doit être générale et indifférenciée », c’est-à -dire qu’elle doit viser toutes les convictions et tous les salariés sur le poste concerné. En l’occurrence, il s’agissait d’un poste en contact avec les clients », mais cela ne suffit pas pour justifier une restriction à la liberté de religion. Si l’employeur en a la possibilité matérielle et financière, il doit également proposer au salarié un autre poste de travail avant de le du règlement intérieur Les entreprises doivent être très précises dans leur règlement intérieur et pouvoir justifier objectivement un licenciement », affirme Nicolas Cadène, rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité. Ce qui est reproché à Micropole, c’est d’avoir interdit à cette femme, nommément, de porter le voile. Cela ne valait pas pour tous les salariés à ce poste. Il n’existait pas de règlement intérieur précis. » Depuis l’arrêt de la CJUE en 2017, les décisions de justice vont toutes dans ce sens.
Depuis quelques jours, le débat sur le port du voile islamique enfle en France. À l’origine de cette nouvelle polémique, le geste d’un élu du Rassemblement national ex-Front National, qui a humilié une mère accompagnatrice d’école portant le voile, entraînant de nombreuses réactions de condamnations mais aussi des critiques sur la place du voile en France. Vendredi, en pleine assemblée plénière du conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté est du pays, Julien Odoul, président du groupe Rassemblement National, avait sommé la présidente socialiste, Marie-Guite Dufay, de demander à une des accompagnatrices scolaires présente dans l’hémicycle de retirer son voile. La mère de famille accompagnait la classe d’école primaire de son fils. Nous sommes dans un bâtiment public, nous sommes dans une enceinte démocratique. C’est une provocation insupportable », s’était exclamé le responsable d’extrême-droite, qui a publié une vidéo de son intervention sur le réseau social Twitter. Après l’assassinat de nos quatre policiers, nous ne pouvons pas tolérer cette provocation communautariste », a-t-il dénoncé en outre. Madame a tout le loisir et la liberté de garder son voile en dehors, dans la rue en dehors, et pas ici, c’est la loi de la République », a-t-il ajouté. 🔴 [RT]Au nom de nos principes républicains et laïcs, j’ai demandé à MarieGuiteDufay de faire enlever le voile islamique d’une accompagnatrice scolaire présente dans l’hémicycle. Après l’assassinat de nos 4 policiers, nous ne pouvons pas tolérer cette provocation communautariste — Julien Odoul JulienOdoul October 11, 2019 La présidente PS du conseil régional, Marie-Guite Dufay, a répondu que ni le règlement du conseil régional ni la loi n’interdisaient le port du voile au sein de l’hémicycle, dénonçant plus tard dans un communiqué le déferlement de la haine » et condamné des comportements indignes d’élus de la République ». Mme Dufay a également indiqué ce dimanche son intention de saisir le Procureur de la République au sujet de Julien Odoul. La polémique déclenchée par Julien Odoul a eu un retentissement national. Plusieurs personnes ont effet critiqué son geste, même au sein de son propre parti politique. Je pense que ces propos étaient malvenus », a affirmé Nicolas Bay, député européen RN, qui reconnait que dans l’état actuel du droit il n’est pas interdit pour une femme de porter le voile et donc je pense que c’est une maladresse d’un jeune élu régional ». Il faut combattre le communautarisme et les revendications politico-religieuses, mais en revanche nous devons assortir cette fermeté du respect de la dignité de chacun », a estimé Nicolas Bay. Je parle un peu comme un père de famille mettre en cause une femme à côté de son enfant en bas âge, c’est une maladresse et c’est malvenu. C’était inutilement blessant et agressif », a-t-il insisté. L’intervention du jeune élu régional d’extrême droite a eu droit à des réactions mitigées du côté du gouvernement. C’est en humiliant les mères publiquement devant leurs enfants qu’on crée du communautarisme », a déclaré Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes. S’il a condamné l’intervention de Julien Odoul, le ministre de l’Education français a néanmoins estimé que le voile n’est pas non plus à encourager ». Le voile en soi n’est pas souhaitable dans notre société tout simplement. Ce n’est pas quelque chose d’interdit, mais ce n’est pas non plus à encourager. Ce que ça dit sur la condition féminine n’est pas conforme à nos valeurs », a déclaré le ministre Jean-Michel Blanquer dans un entretien à BFM TV. Sorties scolaires Blanquer préfère qu'une mère accompagnatrice ne porte pas le voile car il n'est pas souhaitable dans notre société » — BFMTV BFMTV October 13, 2019 Les propos du ministre de l’Éducation ont trouvé un écho positif du côté du parti les Républicains ex-UMP, droite à extrême-droite. Jean-Michel Blanquer a raison, le voile islamique n’est pas souhaitable en France. Je salue le courage de cette prise de position », a affirmé Eric Ciotti, député Les Républicains. Puisse-t-il être entendu par le Président Macron pour l’instant prisonnier de l’aile gauche de sa majorité », a-t-il ajouté. Le ministre de l’Éducation s’est par ailleurs attiré le ridicule des internautes lorsqu’il a affirmé que l’un des signes précoces de radicalisation visibles à l’école. On voit parfois des petits garçons refusant de tenir la main à une petite fille. Ce n’est évidemment pas acceptable dans l’école de la République. La solution est simple et rapide, mais si cela débouche sur un problème plus grave, on le signale », a déclaré M. Blanquer, s’attirant les moqueries et l’indignation des internautes. Blanquer On voit parfois des petits garçons refusant de tenir la main à une petite fille, si ça débouche sur un problème plus grave, on le signale » — BFMTV BFMTV October 13, 2019 Le nouveau président du parti Les Républicains, Christian Jacob, a quant à lui réclamé ce lundi l’interdiction du port du voile lors des sorties scolaires. Ça me choque qu’on accepte qu’une personne voilée puisse accompagner des enfants en déplacements scolaires parce que, comment expliquer que c’est interdit dans l’enceinte de l’établissement, mais que si on est au contact des enfants en dehors, et toujours dans le cadre scolaire, on l’autorise ? », a expliqué M. Jacob dans un entretien à France Inter, cité par TV5 Monde.
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